Ces moyens optiques et électromagnétiques sont des technologies maîtrisées, comme le prouvent ESSAIM et ELISA, mais ce sont des projets en coopération et l'on connaît les risques d'un possible retard : au-delà de 2014, si MUSIS n'était pas au rendez-vous, nous serions aveugles stratégiquement et politiquement. Vous connaissez, monsieur le ministre, l'importance politique de pouvoir voir. Ces deux projets doivent donc constituer la grande priorité de nos équipements.
Je pense que mes collègues rapporteurs pour avis diront leur inquiétude quant à la vraie faiblesse des armées françaises : le transport tactique et stratégique. Entre le dossier de 1'A400M et celui du NH90 Marines, je vous souhaite bien du plaisir !
Enfin, je voudrais dire un mot de nos exportations, plus exactement des nouvelles relations stratégiques militaires et industrielles nouées avec les Émirats et le Brésil. Ces stratégies sont intelligentes, car elles permettent d'établir des relations de confiance avec ces pays importants, qui ne sont plus des clients, mais de vrais partenaires industriels avec qui nous partageons notre savoir-faire, ce qui nous permet de baisser nos coûts. Donner du savoir-faire, c'est mieux équiper les armées françaises. Ce pari était psychologiquement impensable il y a quelques années.
La seule déception se situe au niveau du comportement du Congrès américain vis-à-vis du Pentagone. Le nouvel appel d'offre pour les avions ravitailleurs est conçu pour faire gagner Boeing, à qui ont été fournies les données comptables de l'offre d'Airbus.