…mais, depuis la fin de la présidence française, il n'y a rien eu, si ce n'est quelques réunions sur l'interopérabilité navale et sur le déminage maritime. Et, du côté de l'Agence européenne de défense, c'est un encéphalogramme plat ! L'état-major permanent reste, lui aussi, un sujet tabou. Cette situation est regrettable, mais il faut aller de l'avant.
La France malgré ses faibles moyens, tient bien son rang. Elle tente, sans succès, d'entraîner une Europe partiellement gagnée par la nonchalance des peuples heureux. Il nous faut gagner de nouveaux partenaires à l'Est et surtout au Sud. Ce chemin difficile est le seul pour ceux qui ne se résignent pas à la perspective d'un monde réduit à un duopole sino-américain assiégé par tous les pauvres et tous les intégristes de la planète ! Je crois, monsieur le ministre, qu'une réflexion associant le Parlement sur la bonne utilisation des coopérations structurées est la meilleure voie pour relancer la machine européenne de défense. Nous en connaissons les obstacles politiques et financiers, puisque nous représentons, avec la Grande-Bretagne, 40 % des dépenses européennes en investissement ainsi qu'en recherche et développement.