Des éléments objectifs révèlent pourtant des échecs patents, comme celui, que chacun s'accorde à reconnaître, des contrats d'autonomie, échec d'ailleurs redoublé par votre choix de confier les missions concernées à des opérateurs privés plutôt qu'aux missions locales et aux associations d'insertion. Malgré cela, rien n'est prévu pour rectifier le tir.
Plus grave, monsieur le ministre, une circulaire du 19 octobre émanant du secrétariat d'État chargé de la politique de la ville, lequel dépend de votre ministère, limite considérablement la possibilité, pour les associations, de recruter des adultes-relais. Nous les avions créés lorsque nous étions aux affaires, et l'on continuait à en recruter à doses homéopathiques ; or vous vous apprêtez à les supprimer. Quand ferez-vous enfin preuve, en faveur de ces quartiers abandonnés, du volontarisme politique dont vous vous parez ?
Mieux vaut s'occuper de l'emploi dans ces quartiers que d'y décréter le couvre-feu. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)