Je souhaite revenir sur les entreprises d'insertion que M. Colombier a déjà évoquées.
Vous avez indiqué, monsieur le secrétaire d'État, qu'il fallait évaluer la qualité de l'accompagnement afin d'utiliser efficacement les crédits qui lui sont alloués. Cette exigence est constante : les politiques menées doivent toujours être évaluées. Je veux néanmoins vous rappeler que l'aide à l'insertion n'a pas été revalorisée depuis de nombreuses années, de sorte que l'on peut inverser la question : le manque d'efficacité ne vient-il pas de l'insuffisance des crédits ou même de celle des évaluations ?
Les professionnels concernés ont le sentiment de n'être pas toujours considérés comme ils le devraient. Ainsi, dans ma circonscription, l'entreprise Valoprest effectue un travail harassant et difficile de récupération des déchets, qui attire peu de candidats. Ces entreprises à part entière, qui versent des cotisations, sont pourtant très utiles, et nous font réaliser d'énormes économies ; sans elles, les bénéficiaires du RSA, de la CMU ou d'un suivi social – logement d'urgence ou service judiciaire, par exemple – n'en seraient que plus nombreux. Malgré les doutes que l'on peut avoir sur la qualité de l'accompagnement, il est toujours préférable d'insérer les gens que de les laisser sans activité. Un effort est donc souhaitable, même si, j'en conviens, il faut être plus exigeant sur les conditions d'accompagnement, et ce dans l'intérêt même des salariés.