La crise qui a frappé chacune de nos collectivités sévit gravement en Polynésie. La fréquentation touristique s'est effondrée de plus de 25 % en 2009, après une chute de 15 % en 2008. Les exportations de perles se sont effondrées. Le chiffre d'affaires des entreprises est en baisse de plus de 8 % ; plus de 3 500 emplois salariés ont été détruits en un an.
Sur le plan social, la montée du chômage, estimé à 20 % de la population active, contribue à renforcer la précarité et la paupérisation des populations les plus fragiles. L'inquiétude grandit parmi notre population, nos entreprises sont soumises à de fortes tensions et les investisseurs sont d'une grande frilosité.
L'État a supprimé unilatéralement depuis 2008 tout financement au régime de solidarité de la Polynésie française.
La collectivité supporte 100 millions d'euros d'impayés de la part de l'État au titre de la dotation globale de développement économique, ce qui pourrait la conduire à une insuffisance de trésorerie chronique d'ici à la fin de l'année.
Pour la première fois, en 2009, sous l'effet de la suppression de l'indemnité temporaire de retraite, le montant des pensions versées par l'État en Polynésie française a diminué sans que les mesures d'accompagnement, qui avaient été évoquées à l'époque, apparaissent clairement.