Depuis 2005, nos concitoyens peuvent bénéficier de la télévision numérique terrestre. L'ère de la télévision analogique est sur le point de s'achever. La TNT, ce sont dix-huit chaînes nationales mais aussi des chaînes régionales gratuites, avec une qualité d'image et de son optimale. C'est une révolution technologique, au même titre que l'apparition de la couleur en son temps.
La loi relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur du 5 mars 2007 prévoit que les émissions en analogique devront cesser définitivement en novembre 2011. À cette date, aucun foyer français ne pourra plus recevoir les chaînes en analogique et la crainte, justifiée, d'un écran noir commence à agiter les campagnes et bien sûr les élus que nous sommes.
La TNT a déjà conquis de nombreux foyers mais il existe un risque réel de rupture d'égalité entre les citoyens selon leur situation géographique. Force est de constater que toutes les communes ne seront pas couvertes par la TNT, et le département de la Haute-Saône sera touché un peu plus que la moyenne.
L'accès aux nouvelles technologies est un facteur incontestable d'attractivité, d'aménagement du territoire et de développement économique. Il est indispensable d'oeuvrer pour une égalité technologique entre les territoires afin d'éviter ce qui se passe pour la téléphonie mobile ou l'internet haut débit. Il serait tout aussi injuste que les territoires ruraux soient finalement contraints de financer eux-mêmes l'accès à la TNT pour leurs habitants.
Nos interventions portent : le Premier ministre et la secrétaire d'État chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique se sont mobilisés et me semblent de plus en plus sensibles à l'enjeu.
En tant que ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire, quels moyens pouvez-vous débloquer pour que les communes situées en particulier en milieu rural aient accès rapidement à la TNT mais aussi, plus généralement, aux autres technologies ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)