J'ai bien compris votre question : la proximité, vous avez raison, est une façon d'être de tous les jours. Je vais – j'espère – fêter dans quelques semaines mes trente-neufs ans de mandat local : j'ai, comme vous, une bonne expérience des questions qui se posent. Pourquoi ma télévision ne marche-t-elle pas ? Comment ferons-nous pour voir le journal ce soir ? J'ai connu tout cela ; ce sont des questions vraies, que posent les gens. Il est difficile de leur expliquer que l'on peut recevoir des chaînes du monde entier, mais que là où ils se trouvent ils ne peuvent en voir que deux ou trois !
C'est un vrai problème. Il faut, d'abord, que la TNT puisse être perçue par tous comme un progrès ; il ne faudrait pas que des gens qui avaient la télévision analogique n'aient pas la télévision numérique, le lendemain de l'arrivée d'une grande révolution technologique.
Cela a été mon premier souci lorsque je suis arrivé au ministère : lors d'un séminaire à Matignon, j'ai fait passer un petit mot à M. le Premier ministre, en soulignant qu'il faudrait éviter que le progrès ne fasse que les postes de certains s'éteignent !
Moi et mes collègues du Gouvernement, notamment Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, avons beaucoup travaillé sur ce sujet. Les liens entre le CSA et TDF étaient quelque peu distendus…