Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans un autre contexte, l'examen des crédits affectés à la politique des territoires n'appellerait pas un large débat. Le budget, reconduit quasiment à l'identique, voit ses autorisations de programme rester stables et ses crédits de paiement bénéficier d'une faible hausse de l'ordre de 3 millions d'euros.
À l'évidence, cette stagnation n'est pas le signe d'une volonté d'engager une politique offensive d'aménagement du territoire, comme aurait pu le laisser espérer le retour – que nous saluons – d'un ministère de plein exercice ou la renaissance positive de la DATAR, après l'intermède de la DIACT. Certes, la politique des territoires est par essence transversale et d'autres missions budgétaires doivent y concourir. Mais la lecture des différents bleus budgétaires – agriculture et affaires rurales, développement et aménagement durable, notamment – conduisent à la même conclusion : on ne peut que déplorer un manque d'ambition, pour ne pas dire l'abandon de tout choix de solidarité territoriale.
Nous ne doutons pas de votre engagement personnel, monsieur le ministre ; votre parcours d'élu atteste votre connaissance de ces questions.