Manifestement, nous n'avons pas assisté au même débat, et nous n'avons pas eu le sentiment de travailler sur le même texte. Au terme de la semaine qui vient de s'écouler, nous ne voyons pour notre part aucune raison d'apporter notre soutien à ce PLFSS.
Notre groupe vient d'être implicitement mis en cause en raison de la façon dont il aurait interpellé Mme Bachelot ; je dois dire que je ne comprends pas les accusations dont nous faisons l'objet, car il me semble que le débat est toujours resté dans les limites de la courtoisie nécessaire à l'échange républicain. Nous avons du reste apprécié la manière dont les ministres ont répondu à nos questions, même si leurs réponses n'étaient pas celles que nous espérions. (Exclamations sur quelques bancs du groupe UMP.)
Vous nous avez présenté ce PLFSS comme un texte de transition ou de sortie de crise. Nous ne partageons pas ce diagnostic : malgré un déficit de 30 milliards cette année, puis du même montant chaque année jusqu'en 2013, vous vous refusez absolument à toucher au bouclier fiscal comme aux niches qui entravent le fonctionnement de notre protection sociale. Nous ne comprenons pas que vous restiez à ce point arc-boutés sur le dogme consistant à maintenir en l'état les prélèvements obligatoires sur les plus hauts revenus et sur les entreprises.