Est-ce exact ? Ici, nous n'avons pas le droit de le savoir.
Il paraît que la diplomatie française pousserait à un accord politique entre le président Karzaï, probablement réélu, et son principal opposant, M. Abdullah Abdullah. Est-ce exact ? Pourquoi le Parlement n'en serait-il pas informé ?
Bref, je vais m'arrêter là, car je pourrais dresser la liste des choses qui changent de jour en jour en Afghanistan sans que l'on n'en parle jamais dans cet hémicycle, alors que nos soldats sont engagés là-bas.
Je veux le dire simplement et solennellement : le Parlement n'est à ce point tenu à l'écart dans aucune démocratie digne de ce nom dont des forces militaires seraient engagées dans une guerre. On atteint même le ridicule et le choquant, le grotesque absolu, lorsque le président du groupe socialiste s'adresse au Premier ministre pour demander et exiger ce débat et que ce dernier répond : « Si vous le voulez, vous pouvez le faire, dans l'une de vos niches parlementaires ! »
C'est proprement ahurissant : on est en guerre, mais on ne pourrait en parler ici que si l'opposition le fait sur son temps de parole.
J'en ai fini, monsieur le ministre. Cette situation est choquante, inacceptable. Nous souhaitons que le Gouvernement y mette enfin un terme. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)