Le débat budgétaire est toujours un instant de vérité ; un instant de dialogue en toute franchise entre les parlementaires et le Gouvernement,
Voilà donc une première raison de me réjouir, monsieur le ministre, car le plaisir de débattre avec vous, dans cet hémicycle, des moyens de notre « diplomatie d'influence », ne nous avait pas été donné l'an dernier. Nous avions alors dû défendre un amendement devant le seul ministre du budget. Au moins aujourd'hui pourrons-nous échanger sur le fond. Cependant, pour échanger, il faut être deux ! Juste une petite remarque en préambule sur ce point, monsieur le ministre.
J'ai bien reçu, de la part de vos services, les réponses à mon questionnaire budgétaire du mois de juillet. Je remercie d'ailleurs ces services d'avoir fait diligence, cette année encore. Mais comme chaque année, une fois connu le projet de loi de finances, de nouvelles questions sont soulevées.
J'ai pu vous en poser quelques-unes, monsieur le ministre, lors de votre audition devant la commission des affaires étrangères, le 13 octobre dernier. Cependant, tous les collègues ici présents qui sont chargés d'un rapport spécial ou d'un avis budgétaire savent bien que rien ne remplace une réunion de travail avec les membres du cabinet du ministre pour entrer dans le détail. C'est ainsi que l'on peut vraiment éclairer le vote des collègues en commission puis dans l'hémicycle.
Je regrette donc que nous ayons dû cette année remplacer l'audition, traditionnelle et fructueuse, avec les membres de votre cabinet en charge des affaires budgétaires par une procédure écrite. Mais que cela n'entame pas les excellentes relations que nous avons avec votre équipe qui, je le sais, travaille beaucoup.