La mission d'information sur les questions mémorielles, présidée par le président Accoyer, a auditionné des historiens et des représentants d'associations, et ses conclusions n'étaient pas tout à fait celles qui viennent d'être dites.
Premièrement, la mission a en effet jugé souhaitable de ne pas multiplier à l'infini les journées de commémoration ; mais elle a également rejeté l'idée de fêter, comme certains le souhaitaient, toutes les grandes dates nationales – 14 juillet, 8 mai, entre autres – dans une même journée.
La mission a aussi jugé nécessaire de développer et de moderniser les commémorations existantes, que ce soit par la télévision ou dans le cadre de l'éducation nationale, celle-ci ayant une responsabilité particulière dans la transmission de notre histoire. Mais personne n'a exclu de nouvelles dates. Ainsi, chaque année, nous déposons une même proposition de loi tendant à créer une journée nationale de la Résistance. Vous nous objectez le 18 juin. Je suis très heureux qu'on l'honore, mais cette date, qui est celle de l'appel du général de Gaulle, ne peut constituer en elle-même une journée nationale de la Résistance : les combattants étaient à l'étranger, mais aussi sur notre territoire.