Je tiens à le dire à tous ceux qui sont ici présents et que je salue : je suis moi aussi un ancien combattant.
Vous avez expliqué, monsieur le secrétaire d'État, comment était attribuée la carte d'ancien combattant. Lorsque je l'ai eue, il fallait avoir servi quatre-vingt-dix jours dans une unité combattante en Algérie. À partir de 2004, le Président de la République a décidé, pour cette troisième génération du feu, d'attribuer la carte d'ancien combattant à tous ceux qui avaient séjourné cent vingt jours en Algérie. Et vous venez de nous indiquer qu'on irait au-delà du 2 juillet 1962. Pourquoi ne pas agir dans le même sens pour les combattants de la deuxième génération du feu, ceux de la guerre de 1939-1945, qui n'ont combattu qu'une trentaine de jours mais parmi lesquels on a dénombré près de 130 000 morts ? Sont-ils véritablement reconnus ? En tout cas, on parle peu de ces combattants de la deuxième génération.
Enfin, il faut se préoccuper du sort des combattants de la quatrième génération du feu, c'est-à-dire ceux qui sont en OPEX. Il est indispensable de leur témoigner cette reconnaissance et de leur attribuer la carte du combattant. Il faut prendre en considération la spécificité de leurs engagements. Ces opérations sont en effet différentes de celles pour lesquelles la carte était attribuée jusqu'à présent. Depuis 2004, une commission interministérielle est chargée d'étudier la sélection des nouveaux critères. Il est important que ceux-ci soient rapidement arrêtés, afin que tous ceux qui ont servi leur pays, quelle que soit la génération, se voie reconnaître son droit légitime à la carte du combattant. Cela étant, et comme je l'ai dit en préambule, il faut relativiser les choses dans la mesure où la retraite du combattant n'est pas un revenu. Reconnaissez-le avec moi !