Depuis le mois d'août, avec Gilles Carrez et d'autres, nous avons dit que les conditions de la reprise ne permettaient pas cette année de prendre des mesures de redressement des finances.
Je note d'ailleurs qu'en dehors de l'Espagne aucun des grands pays d'Europe – dont les déficits s'apparentent aux nôtres, voire sont plus importants – n'a pris de mesures pour redresser ses finances tant que les conditions de la reprise ne sont pas là. Cela ne signifie pas, monsieur le ministre, que nous pourrons aborder le budget pour 2011 dans les mêmes conditions. Au cours des six premiers mois de l'année 2010, nous devrons avoir, comme le réclament Marie-Anne Montchamp et Yves Bur, un vrai débat contradictoire, voir ce que fait l'Allemagne, comparer nos systèmes fiscaux et de prélèvements sociaux. À partir de là, et avec une pédagogie approfondie, nous pourrons aborder les problèmes de déficits. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)