…et a suivi l'évolution de l'inflation, mais aussi des motifs d'inquiétude qui portent, d'une part, sur les recettes et, d'autre part, évidemment, sur le déficit et la dette.
La dépense a été tenue, même si l'inflation a été très supérieure en 2008 à ce qui était prévu. Sur un périmètre de dépenses élargi, qui intègre pour la première fois, je le rappelle, les prélèvements sur recettes et les transferts de recettes à des organismes extérieurs, l'inflation n'est pas dépassée.
Sur l'exécution, en revanche, monsieur le ministre – les prévisions, c'est bien, mais l'exécution, c'est du solide ! – (M. Michel Bouvard et M. François Goulard applaudissent), les dépenses du budget général ont augmenté de 0,5 point en volume, compte tenu de l'inflation, puisqu'elles ont augmenté de 8,8 milliards d'euros.
Si je mets en exergue cette augmentation de 0,5 point au-delà de l'inflation, c'est parce que la croissance a été de 0,4 point en volume en 2008, ce qui signifie que la dépense d'État, qui est pourtant la dépense la mieux maîtrisée – mieux maîtrisée que la dépense sociale ou que celle des collectivités locales – représente exactement le même pourcentage du PIB à la fin de 2008 qu'à la fin de 2007.
Nous voyons bien les limites des exercices de type RGPP si nous n'arrivons même pas à desserrer l'étau de la dépense publique qui caractérise notre pays pour la dépense d'État, et cela montre à quel point il faudra redoubler d'efforts.