Vous avez dit, dans cette même intervention : « Quand la situation économique sera complètement rétablie, nous nous poserons sereinement la question du traitement de la dette et des déficits. »
Je constate que vous êtes toujours empreint d'une certaine sérénité a priori. Sur ces mêmes bancs, dans ce même hémicycle, il y a un an de cela, vous partiez, pour le PLFSS 2009, d'une estimation de croissance de 1 % pour 2009. Nous n'avons cessé, durant les débats, de vous dire que vous vous trompiez. L'histoire nous a donné raison : nous étions en phase avec les réalités, puisque Lehman Brothers s'était déjà cassé la figure. La crise arrivait, et vous êtes passé à côté – sans doute volontairement.
Quand vous nous dites prévoir, à partir de 2011, une augmentation de 5 % de la masse salariale, je crains fort que votre sérénité ne soit en fait un optimisme béat. Cela ne nous rassérène pas du tout !