Depuis sept ans que votre majorité est au pouvoir, le déficit cumulé de la sécurité sociale s'élève à plus de 134 milliards d'euros. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Cette situation est exactement à l'opposé de celle qu'a laissée la gauche lorsqu'elle a perdu le pouvoir.
Au passage, je vous rappelle qu'en 2007, alors que le pays connaissait la croissance, la sécurité sociale a connu un déficit de 2 milliards d'euros. Il s'agissait donc d'un déficit structurel.
N'en déplaise au président de la commission des affaires sociales, M. Méhaignerie, qui affirmait que les Français n'étaient pas en train de perdre leurs acquis sociaux, c'est bien cela qui se passe aujourd'hui. Lorsqu'on parle de capitalisation pour les retraites, et que la protection en matière de santé est transférée aux mutuelles et aux assurances, cela s'appelle bien une perte des acquis sociaux ; c'est même une privatisation. (« Deux minutes, deux minutes ! » sur les bancs du groupe UMP.)