Vous pouvez vous mentir à vous-même, monsieur le ministre du budget, mais vous ne parviendrez à mentir ni à l'opposition ni aux Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Revenons donc sur le taux de remboursement, que vous prétendez maintenir à 76 % par les régimes obligatoires. Je ne suis pas titulaire de la médaille Fields, mais tout le monde comprend que l'augmentation annuelle du nombre de ceux qui bénéficient des 100 % affection longue durée induit nécessairement une baisse de la prise en charge des autres. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Vous prétendez aussi que l'opposition ne fait pas propositions. Pourtant, Mme Touraine a passé son temps a vous en faire ! (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Depuis sept ans, monsieur Woerth, vous nous renvoyez en permanence les mêmes arguments (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) et, quand ce n'était pas vous, c'étaient vos amis. Des propositions, nous en avons, et vous en trouverez aussi du côté de la Cour des comptes, qui évoque les niches fiscales et les niches sociales dans chacun de ses rapports annuels.
Quant au bouclier fiscal, sur lequel vous ne voulez pas revenir, il aurait déjà commencé à se fissurer sans l'injonction que vous avez adressée à votre majorité. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Selon les propos tenus par l'une de nos collègues de la majorité dans un quotidien : « Les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale à venir ne font que souligner que l'exécutif nous parle d'autre chose que de la réalité. »
Monsieur Woerth, vous voulez que nous parlions de la gestion de la gauche. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)