…mais nul ne peut nier que la situation des comptes sociaux est extrêmement grave et que le Gouvernement ne propose aucune mesure d'envergure pour augmenter les recettes.
Nos ministres se gargarisent de ce qu'ils nomment la maîtrise des dépenses, ce qui, en français, signifie simplement que l'on fait payer davantage les patients. Mais comment M. Woerth, qui instaure la franchise, le supplément d'un euro par consultation, les déremboursements de médicaments, l'augmentation du forfait hospitalier et des complémentaires, peut-il prétendre que la charge n'augmente pas pour le patient ?
C'est à peine si le Gouvernement consent à égratigner quelques niches, pour affirmer qu'il met à contribution les plus fortunés – ce qui, je vous le concède, vaut mieux que rien –, mais, comme l'a démontré Mme Touraine chiffres à l'appui, ces sommes sont dérisoires tant au regard du niveau de taxation, beaucoup plus faible que celui que vous appliquez aux salariés, autrement dit à ceux qui vivent de leur travail, qu'au regard des besoins de financement.
M. Woerth prétend que tout va aller mieux, comme il nous assurait l'an dernier que la masse salariale augmenterait de plus de 2 %, alors qu'elle a baissé. Suffit-il de vous écouter, de vous croire et de prier Dieu pour que cela marche ? Ce n'est pas sérieux ! En outre, ce n'est pas dans nos habitudes. C'est pourquoi nous voterons la motion. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)