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Intervention de Pierre Gadonneix

Réunion du 16 septembre 2009 à 11h00
Commission des affaires économiques

Pierre Gadonneix, président-directeur général d'EDF :

Absolument, et nous veillons à ce que les objectifs soient respectés. Quant à sa dette, elle figure intégralement dans le bilan d'EDF.

Le montant des moyens attribués est fixé par le régulateur. L'enveloppe est d'ailleurs en forte croissante. Il convient d'optimiser ce montant en le répartissant entre l'enfouissement et la reconstruction des réseaux. La région Sud-Ouest, par exemple, où l'ensemble du réseau a été fragilisé, est une priorité d'EDF pour plusieurs années. Je vous invite à dialoguer avec ERDF sur des perspectives de long terme.

J'en viens au taux de l'emprunt. Je le répète, je n'ai jamais souhaité une hausse des tarifs de 20 %. Cela dit, nous allons devoir financer nos investissements – les besoins s'élèvent à 4 milliards d'euros par an – et les recettes ne suffiront pas. Plusieurs moyens s'offrent à nous, dont le recours aux cessions d'actifs et l'emprunt, qui porte sur des montants considérables. Mais EDF bénéficie d'un excellent rating – elle a obtenu la meilleure notation parmi les emprunteurs de ce secteur. Nous devons diversifier notre dette en empruntant en France et à l'étranger, et utiliser tous les moyens qui nous sont offerts. C'est ainsi que la semaine dernière, nous avons emprunté 2,5 milliards sur les marchés, à un excellent taux. Quant à l'emprunt aux particuliers, il n'avait pas été utilisé depuis une quinzaine d'années. Le coût moyen de la dette étant de l'ordre de 5 %, le taux de cet emprunt reste très intéressant. Cet emprunt est aussi pour EDF un excellent outil de communication auprès des Français, qui ont tendance à penser que notre parc nucléaire fonctionne sans qu'il soit besoin d'investir pour son entretien.

En matière d'énergies renouvelables, EDF a l'intention d'investir massivement dans l'énergie solaire en créant 500 mégawatts d'ici quatre ans, tout en investissant par ailleurs dans les autres filières.

Je vous rappelle que la fixation des tarifs réglementés relève de l'État, qui doit tenir compte des équilibres économiques et des contraintes européennes, mais les dispositions qui découleront du rapport Champsaur donneront une nouvelle orientation à la politique du Gouvernement en matière tarifaire.

C'est vrai, les temps de coupure sont différents selon les territoires : si, en zone urbaine, les temps moyens sont de quinze minutes, ils atteignent trois heures en zone rurale ou de montagne.

Je vous indique qu'EDF n'a pas de centres d'appel délocalisés, mais la séparation de l'opérateur de réseau et des fournisseurs a considérablement accru les difficultés en matière d'information et d'organisation. Nous avons résolu les problèmes touchant à la facturation.

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