La France a vécu, comme beaucoup d'autres pays, une crise brutale et profonde sans précédent, qui a exigé des décisions rapides. Un plan de relance a été élaboré pour rétablir rapidement le système interbancaire, sous peine d'aller à l'asphyxie.
Mais a-t-on pris les bonnes décisions ? Le compte rendu que vous venez de nous faire, monsieur le ministre, le prouve. La France n'a pas à rougir de sa situation par rapport à ses concurrents et voisins européens. Même si le plan de relance par les investissements et le plan de relance sur l'aide aux familles les plus défavorisées ont creusé les déficits, le FMI a, lui-même reconnu que la situation de la France était moins mauvaise que celle de nombreux pays industrialisés.
Vous avez conclu votre intervention liminaire, monsieur le ministre, par cette phrase, significative compte tenu du contexte – puisque la crise est loin d'être terminée – : « mon devoir est […] de ne rien lâcher, au service de ce plan de relance qui est utile à notre pays ». Il ne faut, en effet, rien lâcher, ni au niveau des investissements, ni au niveau social. Il faut continuer à aider les petites entreprises parce que c'est souvent dans ces dernières que les jeunes trouvent du travail, et qu'ils peuvent ainsi vivre avec dignité du fruit de celui-ci.
Je me félicite, par ailleurs, que les primes de 200 et 500 euros prévues dans ce plan de financement ne soient pas fiscalisées.
Les banques peinent à aider les petites entreprises à trouver de la trésorerie pour avoir un fonds de roulement qui leur permette de continuer leur activité décemment.
L'effet d'aubaine produit au niveau des collectivités locales conduit certaines d'entre elles à payer par anticipation des travaux. Seront-ils réalisés ? Cela méritera d'être vérifié.