Chacun peut partager le sentiment d'humiliation évoqué par Jean-Yves Le Bouillonnec. Nous n'avions plus le temps de nous exprimer dans l'hémicycle, et il en est désormais de même en commission.
Ce qui extrêmement décevant – et vous n'y êtes pas totalement étranger, monsieur le Président –, c'est que sur un texte pour lequel nous avons accompli un travail considérable, nous n'ayons pas eu la possibilité d'avoir un échange de points de vue sur chaque article. Peut-être aurions-nous pu ainsi rapprocher les positions, sur des sujets qui concernent une grande majorité de nos concitoyens. Certes, nous sommes passés à l'examen des articles, mais cet examen a été si court que cela ne change pas grand-chose. Il serait peut-être nécessaire que le rapporteur prenne le temps de présenter chaque article, et qu'un orateur de chaque groupe puisse se prononcer à leur sujet, afin de savoir ce que chacun en pense. Si nous ne pouvons pas faire avancer le débat sur des questions qui transcendent les clivages politiques, à quoi servons-nous ? Les députés communistes ne sont pas d'accord avec le fichier positif ; il serait intéressant de savoir pourquoi. De même, M. Tardy a jugé intéressantes les dispositions sur l'action de groupe. Ces sujets auraient mérité des échanges plus fournis, d'autant que le règlement nous le permet désormais.