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Intervention de François Brottes

Réunion du 20 octobre 2009 à 16h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Je suis très inquiet sur le cours du café ou sur le prix de la machine de torréfaction car l' « express » est toujours à 2,20 euros au comptoir à la gare de Lyon.

Lorsque je vais chez un restaurateur ou un bristrotier, je me fais systématiquement connaître auprès de lui après avoir payé et je m'étonne qu'il n'ait pas pris en compte la baisse de la TVA. La réponse qui m'est systématiquement faite est la suivante : « Nous ne nous sommes engagés sur rien. En plus, nous ne faisons que rattraper tout l'argent que nous avons perdu ! » Avec ma soixantaine de réponses, toutes du même type, j'ai en main les résultats d'un sondage « grandeur réelle » et je défie mes collègues de ne pas disposer de réponses identiques. Devant l'aplomb de mon interlocuteur, je lui fais remarquer que cette mesure ne durera peut-être pas aussi longtemps que les impôts. Il m'est alors rétorqué que, politiquement, le législateur ne pourra pas revenir en arrière !

Vous avez donc du pain sur la planche ! D'ailleurs, certains restaurateurs ont peut-être adhéré à l'UMP ! Il sera d'autant plus difficile pour vous de trouver une majorité pour revenir en arrière que la seule action qui semble devoir occuper votre majorité est de constituer des commissions sur l'action de groupe.

Jean Gaubert et moi-même allons travailler, au nom du groupe socialiste, sur une proposition de loi tendant à revisiter la loi de modernisation de l'économie afin, notamment, que les produits transformés issus du lait et de la viande ne soient plus aussi maltraités qu'ils le sont aujourd'hui à cause de ce texte. Si vous avez l'intention de revenir en arrière plus rapidement, dites-le-nous : nous ferions l'économie de ce travail !

Contrairement à mon collègue Jean Dionis du Séjour, qui s'étonne de l'existence de marges extravagantes de la grande distribution alors qu'elles sont tout simplement la conséquence du libéralisme, nous considérons que, la réforme de la PAC étant annoncée, nous n'avions pas besoin de déstabiliser le marché des produits transformés issus de l'agriculture française. Pour nous, la LME a une part de responsabilité dans la détresse des producteurs de lait et de viande aujourd'hui. Projetez-vous de réviser ce texte malfaisant ?

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