Au-delà de cette solidarité envers les plus fragiles, l'orientation essentielle de la branche famille concerne le développement de la garde d'enfant, au service de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
Permettez-moi de rappeler tout d'abord des chiffres qui ne peuvent laisser personne indifférent en raison de leur importance.
En 2007, la France a consacré à la politique de la famille un effort de 88 milliards d'euros, soit 4,7 % de son produit intérieur brut, alors que nos voisins européens n'y consacrent en moyenne que 2,5 %. Autant dire que si, grâce à un taux de natalité de 2,08 enfants par femmes, nous parvenons à être les champions d'Europe de la natalité et à atteindre le seuil de renouvellement des générations, ce n'est pas un hasard. C'est l'excellence de notre politique envers les familles, tant en termes de prestations familiales, d'aides financières mais aussi de structures d'accueil, qui porte ses fruits, une politique qui est d'ailleurs scrutée par l'ensemble de nos voisins européens.
Pour accompagner et encourager cette natalité robuste, le Président de la République s'est engagé, le 13 février dernier, à créer, d'ici à 2012, 200 000 offres de garde supplémentaires. En vue d'atteindre cet objectif, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 que vous avez votée l'an dernier a déjà permis trois avancées majeures :
D'abord, nous avons augmenté de 10 % le complément mode de garde de la prestation d'accueil du jeune enfant pour les familles travaillant en horaires atypiques. Aujourd'hui, 14 % des familles travaillent le week-end, tard le soir ou la nuit. C'est une réalité que nous ne pouvions pas ignorer.