Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Éric Woerth

Réunion du 21 octobre 2009 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2010 — Discussion générale

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'état :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, après cette longue discussion générale, vous comprendrez que je ne puisse apporter que des réponses évidemment partielles.

Nombre de députés – Hervé Gaymard, Richard Dell'Agnola, Jean-Yves Cousin, entre autres – ont soutenu le plan de relance, dont ils ont rappelé l'opportunité, le bon déroulement et la rapidité d'engagement. Seul M. Muet a réussi à le critiquer, contre toute évidence. Je remercie Mme Grosskost d'en avoir salué la souplesse d'exécution, que nous voyons à l'oeuvre dans les départements et les communes, sous forme de concours de trésorerie ou d'aides à l'investissement. Cet après-midi, en réponse à une question d'actualité, le ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance a précisé que le Gouvernement accepterait de faire évoluer les conditions du remboursement du FCTVA pour 2009, sur la base des engagements des collectivités, s'ils sont réels, et non pas seulement sur la base des paiements.

Le plan de relance a permis de passer correctement la crise, sur le plan de la consommation des ménages comme sur celui de l'investissement. Incontestablement, le plan de relance par l'investissement a joué son rôle d'amortisseur, autant que l'augmentation des transferts sociaux.

La plupart d'entre vous ont abordé la question cruciale du déficit et de la dette publique. Je partage l'analyse de M. Diefenbacher : la question de l'endettement doit être prise au niveau mondial, et non au seul niveau national. La dette augmente partout ; remarquons d'ailleurs qu'elle augmente un peu moins en France que dans d'autres pays. Notre endettement public est en moyenne moins important que celui des autres pays de l'Union, et notre endettement public et privé est très inférieur à d'autres. Mon propos n'est pas de vous rassurer à bon compte, car il va de soi qu'il faut combattre l'endettement. Mais il suffit de regarder ce qui se passe ailleurs pour voir que la crise touche tout le monde, que les autres gouvernements, sont confrontés aux mêmes difficultés que le nôtre, et que la réponse par les plans de relance, autrement dit par l'arme budgétaire se traduit inévitablement par une augmentation de l'endettement.

Par ailleurs, il va de soi qu'on ne peut remplacer la bulle de l'endettement privé, qui a éclaté, par une bulle de l'endettement public, qui éclaterait tout aussi sûrement. Que M. Mariton se rassure : l'importance du problème n'a pas échappé au Gouvernement. Reste que, sans les réponses que nous lui avons apportées, le système économique explosait. Il a bien fallu lutter contre la crise qui a étranglé l'économie mondiale.

Je veux également rassurer M. Myard : nous rembourserons la dette, ce que l'État ne manque jamais de faire. (Sourires sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion