…mais je vous rassure : elle augmentera très progressivement et avec modération.
Par ailleurs, j'attire votre attention sur le fait qu'en 2010, une fois que le traité de Lisbonne aura été ratifié, nous aurons certainement, dans le cadre des perspectives pluriannuelles 2007-2013 – pour lesquelles une clause de rendez-vous a été prévue –, des rendez-vous importants concernant les corrections à apporter éventuellement au titre des perspectives financières 2007-2013 et, surtout, les grandes orientations budgétaires à partir de 2013. C'est une question très importante, car c'est certainement en 2010 que s'élaboreront les grandes lignes du budget européen et de la participation de la France pour les dix années qui viennent – mais M. Lellouche devrait évoquer ce point essentiel dans quelques instants.
Pour conclure, mes chers collègues, je voudrais m'extraire un instant des considérations budgétaires et comptables dans lesquels nous sommes actuellement plongés matin, midi et soir, pour me demander avec vous ce qui se serait passé si la France n'avait pas fait partie de la zone euro lorsqu'elle a été touchée par la crise financière, économique et sociale que nous traversons actuellement. Cette crise n'est pas encore derrière nous, et l'on peut espérer que l'année 2010 sera celle de la sortie de crise.
Pour savoir ce qui serait advenu, il suffit de se référer à l'exemple de la crise de 1993. Le franc a alors été attaqué, ce qui a entraîné une très forte augmentation des taux d'intérêt. Si nous n'avions pas eu l'euro, il est évident que nous n'aurions pas pu financer notre économie à des taux extraordinairement bas : il suffit de voir ce qui se passe dans certains pays qui ne font pas partie de la zone euro.