Et je cite encore : « Il paraît en tout point légitime que le fruit de l'activité des jeux bénéficie à la collectivité tout entière, c'est-à-dire à l'ensemble des Français, à travers une affectation directe au budget de l'État. Ce qui serait illégitime, ce serait une appropriation privée du fruit de cette activité. Ma conviction est que l'activité doit rester strictement encadrée par l'État. Ce point de vue n'est pas strictement français, il est celui qui prévaut dans la plupart des pays de l'Union. C'est aussi la politique des Etats-Unis, que l'on peut difficilement suspecter d'être hostiles à la libre concurrence ».
De qui sont ces paroles ? De Jean-François Copé, lors de l'installation du Comité consultatif pour la mise en oeuvre de la politique d'encadrement des jeux et du jeu responsable en juin 2006.
Le président du groupe UMP souhaite que la majorité ne soit ni servile ni docile. Le discours de Jean-François Copé devant le COJER et les hésitations de nombreux élus de la majorité montrent qu'ils ne suivent pas au fond les dérives du Gouvernement sur ce projet de loi.
Soyons capables, sur ce texte, de passer de la confrontation à cette coproduction législative si souvent invoquée.
Mesdames, messieurs les députés de la majorité, je vous invite donc à voter avec nous le renvoi en commission de ce texte pour le rendre cette fois conforme à l'intérêt général. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)