Ce débat a été intéressant, au-delà des outrances, que j'ai condamnées en leur temps. Il m'apparaît de plus en plus que ce texte de loi était nécessaire. C'est notre fierté que de faire évoluer notre modèle, parce que le monde a changé, et parce que l'offre de paris, tout comme les outils techniques, nous y poussent. En même temps, nous inventons un modèle qui respecte les fondements de celui que nous quittons. Le modèle actuel, celui des jeux physiques, des jeux en dur, est sous monopole. En ce qui concerne cette nouvelle manière de communiquer qu'est internet, nous adoptons un autre modèle.
Lorsque nous avons ouvert ce dossier, les questions que vous vous posez, nous nous les sommes posées exactement de la même manière. Et l'on pouvait y répondre de plusieurs manières.
La première réponse possible était de tout interdire. On considérait alors qu'il n'est pas bon qu'internet véhicule des jeux en ligne, et on l'interdisait. C'est la solution allemande. C'est la solution américaine. Le jeu en ligne est proscrit. Résultat : le jeu légal diminue chaque jour, et le jeu illégal progresse chaque jour.
Les Allemands se posent beaucoup de questions, et ils regardent très attentivement ce qui se fait en France. Les Américains se posent exactement les mêmes questions. Il ne sert à rien de se donner le sentiment d'être vertueux alors qu'en réalité, tout se passe ailleurs. En effet les outils de lutte contre les sites illégaux, contre l'avalanche de sites illégaux, contre le bombardement de sites illégaux auquel ont affaire ces États, se révèlent alors inefficaces.
Une deuxième solution était possible. Elle a été exposée par certains d'entre vous. Elle aurait consisté à donner à la Française des Jeux et au PMU le monopole des jeux en ligne, tout comme ils ont le monopole des jeux en dur. C'est, au fond, la situation actuelle. En rester là, c'était accepter, finalement, qu'il y ait une série de sites illégaux très difficiles à combattre,…