Et là, je m'adresse à mes amis de gauche. Madame Delaunay, vous décrivez un avenir totalement sauvage, alors que c'est précisément aujourd'hui qu'il l'est sur internet. N'avez-vous pas déclaré en commission être submergée de spams vous invitant à jouer sur des sites étrangers, risquant toutes les arnaques possibles, sans aucun organe de contrôle tel que nous voulons en créer aujourd'hui avec l'ARJEL ?
Comment lutter contre cette situation ? La réponse est simple : il s'agit d'appliquer les principes que nous avons toujours utilisés dans un domaine similaire, celui des casinos et des cercles de jeux. Il se trouve que ce fameux modèle français est déjà ainsi construit et n'est viable qu'en créant, dans certains domaines, des espaces très restrictifs et contrôlés par l'État.
Nous avons déjà, en France, des opérateurs privés qui ont reçu une autorisation du ministère de l'intérieur et dont l'activité est limitée de façon draconienne : ce sont les casinos. Voilà longtemps que l'on sait qu'il s'agit du seul moyen efficace de lutter contre les jeux de casinos et de table clandestins. Notre collègue Filippetti a cité des noms, ceux d'opérateurs de casinos, notamment, en les clouant au pilori. C'était étonnant dans la bouche d'une députée membre d'un parti qui a longtemps été au Gouvernement et qui a géré ces activités, qui les a même développées. Nous sommes en République française et c'est elle que vous accusez ! (Murmures sur les bancs du groupe SRC.)