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Intervention de Bernard Depierre

Réunion du 7 octobre 2009 à 21h30
Ouverture à la concurrence des jeux d'argent en ligne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Depierre :

Cette mesure est capitale à double titre.

Elle fait des organisateurs des compétitions sportives des acteurs incontournables de la régulation du marché, notamment pour l'encadrement des paris portant sur leurs compétitions. Ce point est essentiel afin de préserver les compétitions des risques liés à cette activité particulière.

La mesure garantit en outre à l'ensemble des acteurs de la discipline un retour financier solidaire par le biais de la centralisation et de la mutualisation des revenus générés par la concession des droits liés à l'organisation de paris. C'est pourquoi j'insiste tout particulièrement sur la nécessité de voter l'article 52 tel qu'il a été rédigé par le Gouvernement.

Je crois qu'en termes éthiques, et plus encore sur la question des paris sportifs, l'intérêt général est garanti par l'organisateur. Ce serait prendre de vrais risques que de laisser les clubs entrer en relation avec des opérateurs au-delà de la question du sponsoring. Celui-ci constitue, comme le partenariat, une autre opportunité formidable pour les clubs professionnels, puisqu'il va leur donner la possibilité de trouver de nouveaux partenaires financiers.

À ce sujet, permettez-moi de m'étonner que le Gouvernement ait refusé d'autoriser dès à présent la publicité sur les jeux en ligne. En effet, pour l'heure, parmi la vingtaine de clubs qui ont déjà contractualisé avec les sociétés qui seront sur le marché des partenariats, aucun n'a obtenu de ses partenaires des sommes importantes pour pouvoir pénétrer le marché de plus en plus difficile de la compétition française et européenne.

Les clubs professionnels ont beaucoup de mal à s'imposer sur la scène européenne, d'autant qu'il sont eux aussi touché par la crise. C'est pourquoi il est nécessaire de ne pas les priver trop longtemps de la manne financière que pourrait leur apporter cette activité particulièrement lucrative.

D'ailleurs, je ne vois pas ce qui, sur le plan juridique, s'oppose à donner aux clubs cette autorisation : lorsqu'un entrepreneur lance un nouveau produit sur le marché, rien ne l'empêche de communiquer sur ce produit au préalable.

Croyez bien, monsieur le ministre, que sur fond de crise, l'ensemble des clubs professionnels que j'ai interrogés attendent avec impatience cette autorisation.

Si le sport professionnel va largement tirer profit de cette légalisation, le sport amateur n'est pas pour autant oublié.

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