Le maintien des liens familiaux joue un rôle essentiel pour l'équilibre des enfants et pour la réinsertion du détenu, mais n'est pas toujours chose aisée. Il faut pourtant maintenir à tout prix le lien entre un enfant et son parent incarcéré ; ce peut être parfois dur pour l'enfant, mais on a absolument besoin de ses parents pour grandir. Hier soir, après la séance de nuit, j'ai vu dans l'émission Enquête exclusive des témoignages émouvants de détenus à Bapaume. L'un disait que ce sont les relations avec la famille qui l'aidaient à tenir et une femme confiait : « C'est l'amour de mes enfants qui me fait tenir. »
Notre amendement n° 119 est la traduction la règle pénitentiaire européenne n° 17.1 selon laquelle les détenus doivent être affectés autant que possible dans des prisons près de leur foyer ou de leur centre de réinsertion sociale. La situation familiale doit être le critère prioritaire d'affectation. Nous ne pourrons jamais garantir les droits familiaux tant que ce principe ne sera pas au coeur de notre politique carcérale. Et j'insiste une fois encore sur le cas des femmes détenues, victimes de la pénurie de places disponibles dans la moitié sud du pays.