…et, dans l'immense majorité des cas, les familles sont informées très en amont afin qu'elles puissent s'organiser. Monsieur le ministre, vous nous avez expliqué que vous pratiquiez ainsi dans votre propre commune.
En revanche, il en va tout autrement lorsqu'il s'agit de remplacer des enseignants absents. Là est la véritable gêne pour les familles. En tant que maire d'une petite commune rurale, combien de fois ai-je été amené à interroger l'inspecteur de l'éducation nationale ou les services de l'inspection d'académie pour m'inquiéter du non-remplacement de l'un ou l'autre des enseignants du regroupement pédagogique intercommunal ! J'ai toujours obtenu la même réponse : « Tous nos remplaçants sont affectés, nous n'en avons plus. Débrouillez-vous ! Prévenez les familles ! »
Là est le véritable problème et les suppressions massives de postes, réalisées dès cette année et qui vont se poursuivre l'an prochain, ne feront qu'aggraver une situation déjà très dégradée. Ce n'est pas l'Agence nationale de remplacement que vous proposez de créer, avec l'emploi de personnels précaires et contractuels, qui viendra palier ce déficit.
Vous rejetez votre responsabilité sur les communes – soit ! – en faisant croire à la continuité du service public d'éducation. Il fallait y penser ! Ce procédé est assez déloyal, dangereux sur le plan des principes, et inapplicable dans la majorité de nos communes qui sont dans l'incapacité matérielle de fournir des personnes susceptibles de participer à l'organisation de ce service d'accueil.