Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Marc Goua

Réunion du 15 juillet 2008 à 21h30
Droit d'accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques pendant le temps scolaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Goua :

Vous avez annoncé, pour la rentrée 2009, la création d'une agence nationale de remplacement pour combler les absences des enseignants. Mais comment pouvez-vous prétendre apporter une solution à ce problème alors que, dans le même temps, vous procédez à des suppressions massives de postes – 13 500, je crois, pour 2009 ? Le problème des remplacements était prévisible puisqu'il est dû à votre politique de restrictions budgétaires. Aujourd'hui, le contingent des emplois de remplacement décroît et le dispositif des remplacements est mis à mal. L'urgence était de régler ce problème, pas d'instaurer un service minimum inefficace pour toute absence imprévisible.

Ce texte veut instaurer non pas un droit à l'éducation, mais un droit d'accueil, érigé en notion universelle susceptible de devenir opposable. Or, accueillir et éduquer sont deux choses différentes. Ce texte porte en germe le renoncement à une éducation de qualité : l'école n'est pas une garderie. Je dirai même qu'il représente une imposture, car loin d'assurer la continuité du service public de l'éducation, il institue un simple service d'accueil. Votre dispositif est même porteur d'une régression considérable puisqu'il aurait pour effet pervers de dégager l'éducation nationale du principe de continuité du service public qui lui impose de remplacer un enseignant absent par un autre enseignant, cela au profit de la mise en place d'un simple service d'accueil.

Mais votre but réel n'est-il pas justement de faire assumer par les collectivités locales et territoriales les carences du service public national de l'éducation que vous rendez dans le même temps exsangue ? Votre véritable objectif n'est-il pas transférer des charges et des responsabilités aux élus locaux ? Vous poursuivez le désinvestissement de l'État dans le domaine scolaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion