a répété que la priorité absolue est la diversification pour faire sortir le secteur des transports de sa dépendance exclusive – à hauteur de 97 % – vis-à-vis du pétrole. Certains écologistes proposent de fermer les centrales de deuxième ou troisième génération pour leur substituer des centrales de quatrième génération, sûres et bon marché. Le même raisonnement n'est pas valable pour les biocarburants de deuxième génération, qui sont encore au stade expérimental. Outre la filière thermochimique, la voie biochimique ou enzymatique ouvre des perspectives : l'IFP y travaille depuis 1980 et un pilote, d'un coût de 100 millions d'euros, est en construction près de Reims ; la première industrielle, phase préalable avant le développement à grande échelle, pourra être proposée vers 2013-2015. La France n'est donc ni en retard ni en avance. Pour ce qui concerne la voie thermochimique, l'échéancier est similaire mais il importera de déterminer le type de biomasse convenant le mieux. La prudence s'impose : une recherche n'est couronnée de succès que lorsqu'un industriel prend le risque d'investir sur ses deniers, ce qui n'est encore le cas dans aucun pays.
Les constructeurs automobiles doivent poursuivre toutes les voies et élaborer de nombreux prototypes avant d'examiner s'ils répondent aux attentes du marché. Renault n'est pas le seul groupe à avoir développé des véhicules à pile à combustible mais le potentiel de cette filière semble repoussé à long terme.
Le premier véhicule à avoir dépassé 100 kilomètresheure était une automobile électrique, la Jamais contente. Le moteur thermique présente un avantage considérable : son réservoir se remplit en quelques minutes et offre une autonomie de 500 à 1 000 kilomètres. La consommation des moteurs thermiques peut être réduite à 3 litres aux 100 kilomètres. La technologie qui a le vent en poupe est le véhicule hybride, sur laquelle travaillent les constructeurs français. Le véhicule électrique n'a pas débouché, pour des problèmes de coûts mais surtout à cause de l'autonomie limitée des batteries actuelles – de 150 à 180 kilomètres. Le stockage de l'électricité bon marché et en grande quantité est du reste l'une des priorités du COMOP « Recherche ». Toutes les entreprises travaillent à améliorer la densité d'énergie et de puissance des batteries mais nul ne sait quand sera obtenu un saut qualitatif. Quoi qu'il en soit, la solution est le véhicule hybride rechargeable.