Il serait en effet utile que vous reveniez nous parler de Total plus longuement, en des moments plus simples.
Sur les 26,5 millions de salariés que compte la France, 21 millions sont employés dans des entreprises privées. Celles-ci produisent donc une part essentielle du PIB français. La vôtre,Total, est implantée en France et à l'étranger. Elle emploie environ 100 000 personnes, dont un peu plus de 40 000 dans notre pays, où en 2009, et c'est tout à votre honneur, vous avez prévu d'embaucher 2 300 personnes en CDI et de proposer 1800 stages à des jeunes. Depuis vingt-cinq ans, vous avez aussi aidé quelque 3 000 PME à se développer par le biais de la sous-traitance que vous leur confiez, vous avez créé une fondation dédiée à l'environnement ainsi qu'un fonds pour l'emploi des jeunes. Total dispose de sept centres de recherche en France, dont un à Gonfreville. Cette entreprise de premier plan, qui exerce son activité dans une conjoncture difficile, continue donc, globalement, de faire progresser l'emploi en France.
L'audition qui vous conduit devant nous aujourd'hui tient à ce qu'une annonce a été faite à Gonfreville, relative à la restructuration de la raffinerie et du site pétrochimique. Pour ce qui me concerne, j'ai appris ces nouvelles dans la presse. La communication de l'entreprise demanderait peut-être à être revue. De fait, dans l'inconscient collectif, il est resté que Total ne procédait pas de manière très plaisante. Il serait donc utile que, d'une manière ou d'une autre, vous expliquiez sereinement ce qui va se passer.
Pour nous, en Normandie, Total est un partenaire de premier plan doté d'un savoir-faire immense. À cet égard, continuez-vous de rechercher un accord qui vous permettra de travailler désormais dans l'industrie nucléaire, une diversification qui nous intéresse tous ?
Par ailleurs, en ma qualité de rapporteur du budget de la mer depuis 2002, permettez-moi d'inciter Total à s'assurer de la qualité du pavillon RIF.