Comme M. Brottes, je suis persuadé que certaines entreprises profitent de la crise pour réduire la voilure et délocaliser. À Alès par exemple, le groupe Schneider, qui produit des disjoncteurs, est en train de supprimer 110 emplois – soit 20 % de l'effectif – pour délocaliser une partie de l'activité en Bulgarie. Une autre usine du groupe est d'ailleurs concernée. Désormais, la production se fera en trois phases. Après la première phase, le produit sera transporté en Bulgarie par camion, puis rapporté à Alès pour l'assemblage du disjoncteur – est-ce conforme au Grenelle ? L'usine n'a pas de problèmes financiers, mais ce trafic avec la Bulgarie vise à faire passer le prix « sortie d'usine » de 1 à 0,60 euro.
Que peut faire le Gouvernement ? Après la fermeture des mines, Alès a connu une revitalisation industrielle dont Schneider était une figure de proue. Or, des 600 emplois créés à l'époque, il ne restera plus que 320.