La situation est si grave et l'investissement sur le terrain des fonctionnaires d'État est tel que vous seriez bien inspirés d'en garder quelques uns…
Même si je vous donne acte de certaines dispositions dont celles en faveur de la trésorerie des entreprises ou de l'accompagnement du chômage partiel, il faudrait changer de braquet. Je ne suis pas certain que tout ait été fait pour maintenir un volume de commandes suffisant pour les entreprises menacées de fermeture. Par ailleurs, des entrepreneurs profitent de la situation et d'effets d'aubaine pour fermer certains sites alors que leur situation ne l'impose pas. De surcroît, si le groupe SRC prend acte de l'approche territoriale qui est la vôtre, nous ne sommes pas certains que les outils de revitalisation que vous avez mis en place – hors des secteurs automobile et nano-technologique – soient à la hauteur des enjeux alors que des filières entières se délitent. Une vision globale des problèmes fait également défaut : alors que les entreprises doivent désormais tenir compte des contraintes environnementales - que l'on songe, par exemple, aux quotas de CO2 ou au règlement communautaire REACH – certaines, notamment dans le secteur de la chimie, profitent de la crise pour quitter le territoire en arguant qu'elles ne peuvent s'adapter aux nouvelles contraintes règlementaires.
Enfin, quelle est la stratégie européenne en matière de réindustrialisation ?