Cette année encore, le budget des anciens combattants est au pain sec et à l'eau. Je pense que c'est une profonde erreur : c'est précisément parce qu'il y a une crise économique et sociale et une baisse du pouvoir d'achat des Français et en particulier des retraités, qu'il faut accroître les revenus des anciens combattants, qui sont eux-mêmes des retraités. Le pouvoir d'achat des retraités a baissé de 1,6 % en une année ; un million d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Je suis désolé qu'il faille se battre pour faire accepter une revalorisation de deux points, alors qu'il aurait fallu demander trois points pour « donner un coup d'accélérateur » aux revenus des anciens combattants. Je tiens à rappeler qu'un point d'augmentation de la retraite de l'ancien combattant ne représente que 12 euros et que deux points ne représentent que 24 euros par an, soit la moitié des franchises médicales. Par ailleurs, les anciens combattants d'Algérie ont aujourd'hui entre 66 et 76 ans ; beaucoup d'entre eux partent et ne pourront pas bénéficier de cette augmentation.
S'agissant de la revalorisation de l'allocation différentielle pour les conjoints survivants, nous avions indiqué lors du projet de loi de finances pour 2008, et M. Alain Marleix s'était montré ouvert sur ce point, que les crédits de 5 millions d'euros inscrits au budget devaient être consommés en totalité et nous avions demandé que le montant du plafond soit fixé dès le départ, autour de 800 euros. Nous avons été entendus, mais tardivement : 2,5 millions d'euros seulement ont été consommés et 2 169 dossiers ont été acceptés à ce jour. J'espère donc qu'à l'avenir, tous les crédits seront consommés, et que l'accès à cette allocation, qui représente en moyenne de 50 à 100 euros par mois, sera élargi à un nombre de veuves plus important.