Concernant la langue mahoraise, qui comprend en fait deux dialectes – le shiboushi et le shimahorais -, on ne peut que constater le paradoxe étonnant relevé par René Dosière.
De manière générale, la situation de Mayotte a progressé. En matière d'enseignement, un effort extraordinaire est fourni puisqu'au moins un nouvel établissement du second degré est construit chaque année. Mais, bientôt, nous serons confrontés aux conséquences de cet effort : les jeunes diplômés, de plus en plus nombreux, ne trouveront pas forcément de travail sur place et n'auront d'autre solution que l'émigration vers la Réunion ou la métropole. En matière de santé, si des risques de dérive subsistent, le paludisme n'étant pas encore éradiqué, l'investissement dans l'hôpital de Mamoudzou, dont le budget dépasse 110 millions d'euros, est remarquable.