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Intervention de Jean-Pierre Nicolas

Réunion du 25 novembre 2008 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Nicolas :

Nous nous réjouissons tous que l'Europe ait pris à bras-le-corps les problèmes énergétiques et climatiques. Les objectifs du « paquet énergie-climat » – 3×20 : 20 % d'énergies renouvelables, +20 % d'efficacité énergétique et -20 % d'émission de CO2 – sont louables. J'y ajouterai les +10 % de biocarburants, notamment de deuxième génération.

Si l'Europe n'avait pas pris ces décisions, des pays comme la Chine, l'Inde ou le Brésil n'auraient jamais accepté de diminuer leurs émissions de gaz carbonique puisqu'ils tiennent l'Europe du Nord pour responsable de la pollution mondiale.

Il est à souhaiter que les négociations qui vont avoir lieu débouchent très rapidement sur un consensus, ne serait-ce que sur la question des échanges de quotas d'émission de gaz carbonique.

Nous devrons nous montrer très volontaires sur l'objectif de « 23 % d'énergies renouvelables » que s'est fixé la France, contre 20 % pour l'Europe. J'ai bien noté le deuxième amendement présenté par Serge Poignant recommandant de renforcer les programmes de recherche en matière d'énergies renouvelables, particulièrement dans le domaine du solaire photovoltaïque. L'énergie éolienne déclenche souvent les passions. Je rappelle quand même que, sur les 564 térawattheures d'électricité produits en France l'année dernière, l'éolien en a produit 4. Il faut donc ramener ce dernier à sa juste valeur et à ses justes coûts.

Comme la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas, il est extrêmement intéressant de mettre l'accent sur l'efficacité énergétique. Si j'ai bien lu le Grenelle, les trois quarts des frais d'isolation doivent être couverts par des économies d'énergie.

Nous viendrons rapidement aux véhicules électriques. Il en existe déjà. J'ai eu l'occasion d'en conduire et ils fonctionnent très bien. Ils utiliseront peut-être la pile à combustible.

Les biocarburants de deuxième génération permettent d'utiliser la plante complète et sont infiniment plus performants que ceux de première génération. Ils n'entrent pas en concurrence avec les surfaces alimentaires.

Le nucléaire doit garder une place importante. La France est un pays à part en ce domaine, mais il devra passer rapidement du système à neutrons thermiques – qui transforme 0, 6 % de l'uranium qu'il consomme – au système à neutrons rapides – qui transforme 60 % de l'uranium qui lui est fourni. Je rappelle que le nucléaire n'émet pas de gaz carbonique.

Dernièrement, un journaliste qui interviewait en même temps M. Tourtelier et moi-même voulait nous opposer. Or il n'y a pas d'opposition à avoir sur un sujet planétaire et de citoyenneté. Il faut que l'économie soit plus respectueuse du climat, des citoyens et des entreprises, sans oublier le développement économique, source d'emplois.

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