Nous avons été menés en bateau pendant des années. J'ai personnellement défendu l'amendement relatif à l'interdiction administrative de stade, mais j'ai le sentiment que nous assistons à un retour en arrière : non seulement les préfets n'appliquent pas cette mesure, mais il suffit à un hooligan de signer sa feuille de présence dans un commissariat et de se rendre ensuite en toute impunité au stade alors qu'il faudrait, à l'instar de ce qui se passe en Angleterre, que les supporters violents restent au commissariat pendant toute la durée de la manifestation sportive. On évoque la question de la rétention, mais les Anglais ont réglé le problème sans que les droits de l'homme aient été bafoués ! C'est dans cette direction qu'il faut aller !
Un contrat local de sécurité spécifique au Parc des Princes a été créé. La mairie de Paris et le président du PSG ayant recensé 1 000 supporters violents, pourquoi seulement 411 personnes sont-elles interdites de stade ?
Avec MM. Goasguen et Caresche, j'ai participé à une réunion de bilan au ministère de l'intérieur. Or elle n'a eu aucune suite alors que ce dossier devrait être repris à bras-le-corps ! Je rappelle tout de même qu'un matche entre le PSG et l'OM, c'est la guerre ! Les riverains doivent fermer fenêtres et volets, et ce sont 2 000 agents des compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui sont mobilisés !
Le changement d'horaire des matches me semble par ailleurs constituer une perspective intéressante.
Scandale des scandales, les caméras de surveillance sont financées par la mairie de Paris, la ville de Boulogne-Billancourt et le département des Hauts-de-Seine sans que le PSG ni M. Thiriez aient daigné participer ! Ce sont tout de même eux qui encaissent l'argent, tandis que les riverains subissent une double peine puisqu'ils paient les caméras et subissent les nuisances des voyous ! Les clubs abusent ! M. Thiriez nous prend pour des imbéciles alors qu'il doit faire régner l'ordre !
De surcroît, l'extrême densification d'équipements sportifs sur un même site, autour du Parc des Princes et du stade Jean-Bouin en l'occurrence, n'incite pas vraiment à la pacification ! Le gouvernement doit prendre ses responsabilités !
Enfin, les clubs de supporters ne pourraient-ils pas prendre un autre nom que celui d'une ville ? En tant que maire de Boulogne-Billancourt, comprenez que je trouve assez désagréable d'entendre parler des « Boulogne Boys » ! Une fois de plus, j'ai écrit au PSG et à M. Thiriez sans recevoir aucune réponse ! Il se moque de nous ! Nous comptons sur vous, monsieur le secrétaire d'État, pour remettre de l'ordre dans ce domaine !