La situation se dégrade : en trois mois, le nombre de demandeurs d'emploi s'est accru de 250 000 ; certaines PME-PMI éprouvent effectivement des difficultés pour accéder au crédit, une partie du secteur bancaire persistant à ne pas remplir le rôle que lui ont assigné les pouvoirs publics et à ne pas tenir ses promesses ; l'inquiétude ressentie par nos concitoyens face à la situation économique et sociale est renforcée par l'insuffisance des réponses gouvernementales.
Lorsque l'État cessera de verser la prime à la casse, comment prévoyez-vous d'amortir l'atterrissage ? Le plan de relance prévoit-il quelque chose pour remplacer cette mesure, dont personne ne se plaint, même si elle entraîne un effet d'aubaine ? Quelle est la part de véhicules fabriqués en France parmi les achats liés au versement de la prime à la casse ? Il est difficile d'affirmer devant les salariés de Sandouville et de beaucoup d'autres sites que la prime à la casse a relancé la production. Sans doute aurait-il fallu l'assortir d'autres mesures, au niveau national comme au niveau européen.
Comment contrôlez-vous le bon usage du crédit d'impôt recherche, qui a explosé à 4,1 milliards d'euros en quelques mois alors qu'il plafonnait sous 3 milliards ?
J'ai noté qu'une réunion sur les transports publics est prévue, à l'initiative de M. Bussereau. Mais où en sont les crédits nécessaires à la modernisation du transport urbain et du transport ferroviaire ?
Le nombre des mises en chantier de logements continue de diminuer. Comment envisagez-vous d'intervenir pour que les 30 000 logements prévus dans le plan de relance démarrent avant la fin de l'année ?
À combien chiffrez-vous le nombre de créations d'emplois que devrait entraîner le plan de relance gouvernemental, à moyen et long terme ?
Tout le mouvement social, toutes les organisations syndicales et de gauche, tous nos concitoyens qui souffrent réclament un plan de relance sociale. Je regrette que vous leur opposiez un refus.