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Intervention de Michel Mollard

Réunion du 20 janvier 2009 à 20h00
Commission des affaires économiques

Michel Mollard, président-directeur général d'Euler Hermes :

Le nombre des dossiers est en effet certainement appelé à augmenter, mais, à ce stade, nous sommes à 1 sur 10 000 alors que nous prenons en garantie 6 500 décisions de crédit chaque jour. Que dans cette masse, quelques dossiers ne soient pas traités de la manière la plus adéquate, c'est inévitable, mais leur nombre reste limité.

Pour ce qui est du second volet, je rappellerai les principales étapes de la mise en place par les pouvoirs publics, en pleine concertation avec les assureurs crédit, du complément d'assurance-crédit public : déclaration du Président de la République le 22 octobre ; réunion de la profession avec le cabinet de Mme Lagarde le 27 novembre ; signature des premiers compléments d'assurance-crédit le 14 décembre. À la date d'aujourd'hui, nous en avons signé 550, sachant que nous comptons 20 000 clients.

Le décret – qui permettrait de nous rassurer complètement – relatif à la Caisse centrale de réassurance n'a pas encore été signé – que l'on n'y voit pas une critique de ma part. Pour autant, le dispositif fonctionne et jouera son rôle s'agissant des milliards d'euros de crédit interentreprises. La réponse apportée par les assureurs crédit est donc bonne.

Concernant les délais de paiement sur lesquels M. Tardy a appelé l'attention, la loi les réduisant va selon nous dans le bon sens, même si le timing de sa mise en oeuvre n'est pas forcément optimum.

Sachant par ailleurs que les problèmes que peuvent rencontrer les assureurs crédit sont des signes avant-coureurs de ce à quoi peut s'attendre l'économie française – car avant de ne pas rembourser son banquier, c'est son fournisseur que l'on ne rembourse pas –, je suis dans l'obligation de constater que l'augmentation des impayés constatée ces quatre derniers mois est sans précédent pour notre maison qui a quatre-vingt-cinq ans d'existence.

Quant aux remarques que j'ai pu entendre à propos de la baisse des carnets de commande, ce ne sont ni les banquiers, ni les assureurs crédit, ni le monde financier qui, jusqu'à preuve du contraire, sont en charge des carnets de commande des entreprises. On touche plutôt là à la question de l'efficacité du plan de relance.

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