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Intervention de Jean-Louis Gagnaire

Réunion du 20 janvier 2009 à 20h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Gagnaire :

Nous ne sommes pas là pour accabler qui que ce soit, mais pour rechercher ensemble des solutions à la crise.

Pour prendre l'exemple de ma région, la Loire, celle-ci est particulièrement affectée puisque, ainsi que j'ai pu le constater avec mes collègues des sept autres départements et des élus des grandes agglomérations, les carnets de commande, y compris ceux de grands groupes, sont vides dans nombre de secteurs, en dehors de l'aéronautique. On ne sera donc jamais trop nombreux pour mettre les mains dans le cambouis afin de faire redémarrer le moteur économique. L'État et les banques ne peuvent en effet agir seuls. Il faut également une mobilisation des acteurs locaux, et on ne peut donc approuver l'éviction en la matière des collectivités territoriales qui sont pourtant les premiers investisseurs publics. N'ont-elles pas conçu avec OSEO des outils permettant de faire de la contre-garantie et d'aider les entreprises qui traversent de mauvaises passes en transformant des liquidités de court terme en liquidités de moyen terme ?

Existe-t-il justement au niveau des banques des moyens de trouver des fonds de roulement pour transformer la trésorerie de court terme en trésorerie de moyen terme avec des systèmes de garantie publique faisant appel aussi bien à l'État qu'aux collectivités, telles que les régions ?

Ne convient-il pas par ailleurs d'imaginer un autre type d'ingénierie financière, par exemple le financement de nouvelles stratégies dans les secteurs où les carnets de commande sont vides ?

Enfin, les représentants de l'État doivent inviter dans leurs réunions, pour que chacun se sente concerné, toutes les collectivités territoriales et non pas comme cela est arrivé en Rhône-Alpes deux départements sur huit.

Je ne souhaite pas, pour rester sur le plan local, faire du soin palliatif – j'ai bien entendu M. Ricol à cet égard. C'est au plus près du terrain que l'on doit régler les problèmes qui peuvent apparaître dans les territoires, sans devoir en référer à Paris. Il faut des circuits directs et courts. Si, en tant qu'élus politiques, nous n'avons pas à nous mêler des comités d'engagement, il n'en reste pas moins que nous devons pouvoir interpeller les instances de médiation très vite, donc au plus près du terrain.

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