Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Geneviève Fioraso

Réunion du 20 janvier 2009 à 20h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Fioraso :

Le système bancaire – sans qu'il soit question de mettre en cause des personnes – a tout de même accompagné et amplifié la bulle NTIC – Nouvelles technologies de l'information et de la communication – en 2000, puis la bulle immobilière et, aujourd'hui, la bulle de la bulle, sans oublier, au sein des réseaux, la perte de compétences en termes de métier. Les jeunes femmes avenantes dont on nous a parlé ne sont-elles pas payées, tout comme les jeunes hommes, à la commission sur la vente de produits souvent toxiques et en tout cas spéculatifs et de nature consumériste ? La perte d'une expertise en matière bancaire est en tout cas une évolution que ressentent très fortement les chefs d'entreprise. Nous sommes ainsi confrontés quotidiennement à des PMI-PME, à des TPE, à des artisans – c'est-à-dire là où se crée aujourd'hui l'emploi – dont les demandes, par exemple en matière de microcrédit, n'ont pas eu de suite faute de gens compétents pour évaluer les projets.

Il ne s'agit pas de critiquer ici l'aide qui a été accordée aux banques. Elle était indispensable. Mais cette aide devait s'accompagner de contreparties. Je prendrai à cet égard l'exemple des investissements publics qui, à 75 %, sont réalisés par les collectivités territoriales : les commissions de conciliation n'intègrent pas suffisamment les collectivités territoriales qui font pourtant travailler les secteurs en crise, tel l'intérim dans le BTP.

Ne pourrait-on pas envisager des taux préférentiels en faveur des TPE et des PMI-PME, afin d'encourager les investissements et de participer ainsi au rétablissement de l'économie ? Il faut de vraies contreparties aux facilités qui ont été accordées aux banques pour éviter la catastrophe.

Une réflexion devrait peut-être être menée par le système bancaire dans son ensemble et par ses dirigeants sur les valeurs qui doivent présider à un vrai développement qui soit fondé sur du concret, tels que l'industrie, et non sur la spéculation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion