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Intervention de André Chassaigne

Réunion du 20 janvier 2009 à 20h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Dans une permanence de ma circonscription, j'ai reçu chaque vendredi depuis trois semaines la visite de trois chefs d'entreprise qui connaissent de grosses difficultés. Ils représentent respectivement une entreprise de 140 salariés, une entreprise sous-traitante de l'automobile de 53 salariés et une petite entreprise commerciale. J'ai eu le sentiment que – du moins dans le contexte dans lequel nous nous trouvons encore – il suffirait parfois de peu de chose pour que ces entreprises puissent passer le cap. C'est ce que montrent d'ailleurs des échanges de courriers que j'ai eus avec des banques.

En premier lieu, il faut que les responsables des agences bancaires sachent qu'ils peuvent être saisis d'interventions de la part d'élus, et notamment de députés, ou que le député peut écrire au médiateur, sans qu'il y ait lieu pour autant de menacer de rétorsion les entrepreneurs concernés, comme cela se produit hélas parfois, Ces collaborateurs sont certes sous pression, mais une situation exceptionnelle appelle un comportement exceptionnel. Il n'est pas admissible que des entreprises doivent mettre la clé sous la porte pour de petits découverts ou des chèques non honorés. Ce mouvement s'accélère cependant et ne devrait pas tarder à remonter aux chambres consulaires.

En deuxième lieu, la coordination des différents organes de l'État sur le terrain n'est pas toujours bonne. Le culte du secret prévaut parfois encore envers les élus, et les informations transmises par ces derniers aux sous-préfets restent parfois sans réponse. Il faudrait pouvoir mobiliser énergiquement les fonds quand ils existent. J'ai le sentiment que ce qui a été annoncé au niveau de l'État en direction des PME ne se concrétise pas. Ainsi, je n'ai dans aucun arrondissement de ma circonscription d'exemple d'entreprise en très grande difficulté qui ait pu bénéficier des aides annoncées. Une prise de conscience et une réaction collectives s'imposent.

J'évoquerai, pour conclure, les privilèges. Le 24 décembre, une entreprise a vu inscrire un privilège et a été informée que le registre de cette inscription était public. Or, pour une entreprise sous-traitante de l'automobile, une telle inscription est fatale, car le client perd confiance.

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