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Intervention de Georges Pauget

Réunion du 20 janvier 2009 à 20h00
Commission des affaires économiques

Georges Pauget, président de la Fédération bancaire française :

Nous nous félicitons que 900 dossiers aient abouti. La coopération avec le médiateur du crédit, à laquelle nous nous sommes déclarés ouverts dès la nomination de M. René Ricol, est réelle et fructueuse.

J'observerai tout d'abord qu'il est impossible qu'un système à taille industrielle – on compte en France deux millions d'entreprises et, chaque année, des centaines de milliers de prêts – puisse fonctionner sans aucun défaut de fabrication. La décision relative au crédit, bien qu'elle soit normée et définie selon des critères et des règles, suppose aussi toujours une appréciation personnelle la part des personnes qui étudient le dossier. Le problème n'est donc pas qu'il existe des défauts. Il porte sur le taux de défauts et les caractéristiques de ces derniers.

Nous avons montré notre attachement au succès de la médiation, mais la question doit être située dans son contexte : 900 cas est certes un chiffre important, mais, dans l'ensemble, le système bancaire français est efficient. L'analyse des différents systèmes européens que nous avons réalisée voilà près d'un an révèle que, si nous ne sommes pas parfaits, nous sommes tout de même les premiers de la classe. Il faut donc relativiser.

Nous mettons également en place localement, avec le médiateur, des dispositifs visant à accélérer le traitement des dossiers. Le médiateur a en outre permis d'améliorer la présentation des dossiers – car la présentation d'un dossier bancaire n'est pas nécessairement le savoir-faire que maîtrise le mieux un gestionnaire d'entreprise.

Enfin, les collaborateurs des agences bancaires, qui sont au quotidien les interlocuteurs des entreprises, ont reçu au mois d'octobre la visite de clients inquiets pour leur épargne. Nous avons affaire à des gens stressés, qui s'interrogent sur le fonctionnement des marchés financiers – et, de fait, ceux-ci ne fonctionnent toujours pas normalement, car le coût de l'argent est plus élevé que celui de la Banque de France et la Banque centrale européenne n'est pas la source de financement majeure de banques françaises.

Nous sommes ouverts à la concertation et avons pris de multiples initiatives en la matière, mais, de grâce ! plutôt que l'opposition, cherchons la convergence, en situant les problèmes dans leur contexte.

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