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Intervention de Catherine Génisson

Réunion du 16 février 2009 à 16h00
Réforme de l'hôpital — Article 4, amendement 960

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Génisson :

S'agissant de l'avis de la commission administrative paritaire, monsieur le rapporteur, le fait qu'il y ait un amendement de la commission pour le rétablir ne me paraît pas un argument totalement valide puisque bon nombre de ses amendements n'ont pas été votés dans l'hémicycle.

Je vous remercie, madame la ministre, de votre argumentaire et de vos réponses. Il n'est pas question, je le répète, de créer une polémique et un débat absurde entre la communauté soignante, dont font partie les médecins, et le pouvoir administratif, le pouvoir de gestion du directeur. Tout le monde sait qu'il faut un directeur et qu'il est là pour réaliser le projet d'établissement.

Pour autant, les médecins ne sont pas, comme vous l'avez dit, des sages, ce sont les acteurs de l'hôpital, non seulement pour le soin mais également pour le projet médical. On ne fait pas que soigner à l'hôpital, on fait aussi de la prospective, on établit des projets, et c'est très important.

À l'article 4, qui concerne le statut et la gouvernance des établissements publics de santé, on ne parle que du directeur. Or il faut aujourd'hui, et l'ordonnance de 2005 semblait l'évoquer fortement, une cogestion de l'hôpital.

Un grand nombre de jeunes médecins, parfaitement compétents, ne vont pas vers l'hôpital public. On sait bien qu'il y a toujours eu une énorme différence, en particulier pécuniaire, entre le privé et le public. Mais, au-delà de la rémunération, si l'on venait à l'hôpital, c'est parce qu'on y faisait autre chose que dans le privé. On défendait un projet, on faisait de la formation, de la recherche, on avait une autre conception de la façon dont on allait exercer son métier au cours de sa carrière.

Tous les jours, à l'hôpital public, nous devons justifier ce que nous faisons ou ce que nous ne faisons pas, et on nous empêche de prendre des décisions. Sincèrement, si l'on pouvait simplifier son fonctionnement et le rendre moins technocratique, ce serait beaucoup mieux et on arriverait à le rendre à nouveau dynamique.

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