S'il convient de faire en sorte que les informations transmises au consommateur soient sérieuses, la validité de l'information doit non seulement se mesurer du point de vue scientifique mais également du point de vue du bon sens. Or, le projet de la Commission, aussi louable soit-il à l'origine, pêche par ses deux aspects à la fois. D'un point de vue scientifique, le traitement qui est fait de la question des acides gras est problématique ; les recherches de l'INRA sont à cet égard révélatrices. Et, du point de vue du bon sens, la Commission est totalement dans l'erreur et va trop loin dans l'excès de réglementation. On a beaucoup parlé des produits du terroir et des AOC mais tous les produits agroalimentaires sont potentiellement concernés : or, si une telle réglementation devait être adoptée, on pourrait également assister à des reculs dans ce domaine. En effet, lorsque des industriels améliorent des produits et qu'ils ne peuvent pas le faire savoir et le valoriser, ils renoncent simplement aux efforts entrepris. Enfin, j'attire votre attention sur le point 4 que je vous propose d'introduire dans la proposition de résolution qui met l'accent sur la nécessité de lutter contre l'uniformisation de nos modes de vie et de consommation qui est à l'oeuvre au niveau communautaire, et qui d'ailleurs dépasse le simple cadre de l'alimentation.
La Commission a ensuite adopté, à l'unanimité, la proposition de résolution ainsi modifiée.
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