Je salue la démarche de la commission chargée des affaires européennes, ainsi que les propositions de notre rapporteur. L'affirmation de la nécessité pour le Parlement de se saisir en amont des textes communautaires est particulièrement bienvenue. Nous nous plaignons trop souvent d'être mis devant le fait accompli. Il nous appartient d'être réactifs, dans nos critiques comme dans nos propositions.
Le rapporteur s'est appuyé à juste titre sur les travaux des chercheurs. L'INRA Auvergne a publié les résultats de recherches démontrant que les acides gras trans industriels et naturels n'ont pas les mêmes effets sur la santé. Les acides gras trans des huiles végétales partiellement hydrogénées, que l'on trouve dans les produits transformés comme par exemple les barres chocolatées, les soupes, les biscuits, entraînent une baisse du taux bon cholestérol, et augmentent celui de mauvais cholestérol, facteur de risque de maladies cardio-vasculaires. En revanche, les acides gras trans des composés naturels, issus du lait, du beurre et d'autres produits laitiers, n'ont pas d'impact négatif. Ils augmentent même le taux de bon cholestérol chez les femmes.
D'autre part, la question des profils nutritionnels est directement liée au type d'agriculture que nous souhaitons promouvoir. En effet, les recherches précitées prouvent également que la valeur nutritionnelle des laits et fromages dépend de leur teneur en acides gras essentiels et vitamines, qui dépend elle-même de l'alimentation des animaux. Les laits provenant de rations à base d'herbe ou supplémentées en huile de lin sont ainsi plus riches en oméga-3 que ceux de rations à base d'ensilage de maïs.
L'Auvergne est connue pour être un « immense plateau de fromages ». Nous devons nous battre pour maintenir la qualité et la diversité de nos terroirs. Je voterai donc la proposition de résolution modifiée par le rapporteur.